Manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité

L’INRS-Urbanisation, culture, société est fière de participer à la manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité. Un contingent d’étudiants se rejoindra au pavillon d’accueil de l’INRS à 13h45 pour ensuite se rendre conjointement sur les lieux de la manifestation.

Voici le message d’invitation lancé par les différentes organisations nationales (FEUQ, FECQ, TACEQ, ASSÉ).

Heure de départ: 14h
Lieu de départ: Place Émilie-Gamelin, à Montréal. (métro Berri-UQAM)

Le 17 mars 2011, le gouvernement Charest déposait un budget provincial des plus controversés. En effet, celui-ci contenait une hausse massive des frais de scolarité; près de 1625 $ en cinq ans, au rythme de 325 $ de plus par année, cumulatifs pendant cinq ans. Cette hausse, combinée à la précédente, de 500 $ supplémentaires entre 2007 et 2012, constitue une augmentation de la facture étudiante de 127 %, c’est-à-dire que les frais de scolarité auront plus que doublé en 2017.

Les étudiantes et les étudiants du Québec n’accepteront pas que la hausse des frais de scolarité du gouvernement Charest soit appliquée. Une telle augmentation aura des répercussions majeures sur la vie des étudiantes et des étudiants, ainsi que leurs familles. En effet, en plus d’être une atteinte majeure à l’accès à l’éducation universitaire, ce n’est plus la capacité de réussir qui fait la différence entre l’admission et le refus, mais la taille du portefeuille. La hausse des frais de scolarité aura aussi des impacts sur l’endettement étudiant, déjà situé, en moyenne, à 14 000 $ à la fin d’un baccalauréat. Une augmentation de cet endettement est tout simplement irresponsable quand on connaît la situation économique des étudiantes et des étudiants.

L’Aide financière aux études est tout simplement incapable d’appuyer les étudiantes et les étudiants durant leurs études. Ce programme, qui vise à pallier pour les plus démunies et les plus démunis, est incapable de remplir ses fonctions dans son état actuel de désuétude. En effet, le programme prévoit qu’il est possible de se nourrir avec 7 $ par jour, qu’Internet est un luxe pour les étudiantes et étudiants et que les parents sont en mesure de contribuer aux études de leurs enfants à partir du moment que les deux parents gagnent un revenu combiné de 30 000 $, soit moins que le seuil de pauvreté. Et les modifications annoncées par le gouvernement ne sont que poudre aux yeux : compensation pour les coûts de système engendrés par la hausse à même les revenus prévus par la hausse des frais de scolarité. Sur les 118 millions $ annoncés, 116 proviennent directement de la poche des étudiantes et des étudiants. Une autre preuve que le gouvernement de Jean Charest n’est aucunement engagé dans la préservation de l’accessibilité aux études universitaires.

Par contre, il affirme avoir à cœur la qualité des universités et leur financement adéquat et c’est entre autres avec cette grossière affirmation qu’il justifie cette hausse sans précédent. Mais le gouvernement est toujours incapable de préciser quels sont les réels besoins en matière de financement, sinon en se basant sur des études comparatives bancales avec le reste du Canada. De plus, son inaction face aux récentes dérives en matière d’administration universitaire est digne de mention. Des dérapages qui, au final, auront coûté plus cher aux Québécoises et aux Québécois que ce que rapportera à terme la hausse des frais de scolarité.

Finalement, l’éducation est le principal outil de mobilité sociale et l’accès à celui-ci est un droit reconnu. Jean Charest fait fi de ces considérations, lui qui aura payé 1468 $ (montant indexé à 2017), ce qui est moins que la hausse qu’il propose aux étudiantes et aux étudiants d’aujourd’hui, et s’entête à aller de l’avant avec cette hausse injustifiable. Il est aisé de dire aux autres de faire leur part quand on n’a pas vécu la précarité.

Les étudiantes et les étudiants du Québec ne le laisseront pas faire. Jean Charest nous trouvera sur son chemin et nous ferons ce qui sera nécessaire pour qu’il recule sur sa décision quant aux frais de scolarité. En ce sens, il faut se rassembler en grand nombre à Montréal le 10 novembre 2011 pour envoyer un message clair : les étudiantes et les étudiants du Québec s’opposent à la hausse des frais de scolarité!

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2 commentaires pour Manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité

  1. Semmy dit :

    Comment on fait pour manifester POUR cette hausse (tant attendue enfin)?

  2. mboire dit :

    Je t’invite à t’adresser à ton porte-parole nationale.
    Petit vidéo qui te le présente ainsi que son groupe Facebook, avec ces 300 membres.
    http://tvanouvelles.ca/video/en-vedette/les-dernieres-nouvelles/8805187001/hausse-des-droits-de-scolarite-le-pour-et-le-contre/1269054268001

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